Au bord du Lac ... |[ Pv : Sean ]|

Octobre, déjà … Dans le château, en ce dimanche après midi, la plupart des élèves devaient être en train de travailler ou bien de lambiner dans leurs salles communes. Meya, en préfète exemplaire, avait décidé d’aller faire un petit tour dans les interminables couloirs du château. Mais cette ballade devint rapidement ennuyante, il n’y avait pas un seul élève à embêter. Décidément, c’était toujours la même chose durant cette période de l’année, dès qu’il commençait à faire un peu froid, personne ne sortait de son dortoir. Enfin au moins la jeune fille pouvait réfléchir tranquillement, durant cette petite promenade Meya se posa un tas de questions. Elle se demandait quand elle pourrait commencer son travail de Capitaine de l’équipe, cette année les élèves n’avaient pas l’air très passionnés par le Quidditch, il restait encore des places de libres dans l’équipe. Cela énervait un peu la Serpentard d’ailleurs car l’année précédente son équipe avait déjà commencer l’entraînement. Enfin comme ça elle pouvait avancer le travail pour la Gazette … Ah la Gazette, Meya commençait à en avoir marre de cette idiote de Peggy Weel, il fallait toujours qu’elle fasse des remarques sur le travail des autres, et quand on osait lui en faire à elle, il fallait mieux avoir de bonne raison de lui dire quelque chose. Elle chipotait sur tout, et le pire c’est qu’elle osait présenter des articles qui parlaient de toutes sortes d’histoires sur les Serpentard, les amis de Meya. Et malgré son poste de Rédactrice en Chef, la jeune fille ne pouvait pas trop dire ce qu’elle voulait. Sinon Madame la Gryffondor irait pleurnicher dans les bras de Monsieur le Directeur. Concernant les deux autres Chroniqueuses, Meya avait plus de chance, elles au moins faisaient leur boulot et la fermaient. Elle trouvait même que travailler avec elles n’était pas si déplaisant, car bizarrement elles arrivaient à s’entendre. Mais ce qu’elle n’aimait pas c’est que ses amis viennent lui parler des choses dites par Weel, à plusieurs reprises certains s’était plaint, en disant qu’elle devait faire attention à ce que la Gryffondor écrivait. Donc pour le prochain numéro, Meya allait devoir faire attention à ce que cette chipie allait marquer. Mais c’était difficile car Peggy était à l’affût de toutes nouvelles informations.

Une fois redescendue au Hall d’entrée, Meya jeta un coup d’œil dehors, le temps s’était amélioré et le soleil éclairait le parc. C’était l’occasion rêvé pour aller prendre l’air, la jeune fille n’hésita pas une seconde et elle sortit du château. A l’extérieur il faisait plus chaud qu’on aurait pu le penser, et l’absence de vent rendait cette sensation encore plus agréable. Meya pensa à tous ceux qui traînaient dans leurs salles communes, dire qu’ils loupaient une si belle après midi d’automne. La Serpentard commença à avancer sur les chemins qui traversaient le parc, elle aperçu le Garde Chasse, ce dernier la salua d’un signe de main, Meya fit la même chose et continua son chemin. Elle regardait le stade de Quidditch, cet après midi aurait été idéale pour faire une petite partie. Elle aurait du prendre son balai avant de sortir, histoire d’aller voler un peu. Tant pis … Elle reprit sa route d’un pas paisible, se dirigeant vers le lac. Tiens, ça faisait un bail qu’elle n’y était pas allée. Cet endroit était l’un de ses préféré, elle aimait passer du temps assise sur le ponton à regarder la surface de l’eau. Une fois au bord du lac, elle monta alors sur le ponton. Mais à peine eut-elle fait quelque mètres qu’une des planche craqua, heureusement pour elle, elle eut le temps de se rattraper, et ne tomba pas dans l’eau. Bon elle se passerait du ponton pour une fois. Elle retourna alors sur la pelouse qui bordait le lac, elle se baissa, mit sa main sur l’herbe pour voir si elle était humide. Non c’était sec, Meya tira alors sa veste et la posa par terre. Puis elle s’assit dessus.

Au bout de quelques minutes elle finit par s’allonger, dans le ciel le soleil rayonnait toujours autant. Réchauffée par ce dernier, Meya s’apaisa tranquillement et ferma les yeux. Elle ne pensait plus à rien, elle écoutait simplement ce qu’il se passait autour d’elle. Mais c’était d’un calme plat, seul quelques cris d’oiseau semblaient provenir de la forêt interdite. Alors qu’elle restait allongée là, elle n’entendit pas les pas d’une personne non loin de là.

« Seaaan ? »

La bouche en forme de cœur, le chemisier à moitié dégrafé, les yeux doucereux et dégoulinant de maquillage. La panoplie de la parfaite petite pétasse donc. Il faillit faire une grimace, mais se retint à temps. Cette fille, cela faisait des semaines qu’elle le poursuivait. Il avait craqué une fois. Et depuis c’était le drâme. Elle le suivait partout. Il se levait, il la voyait. Il se couchait, c’était elle qui lui faisait un petit signe pour lui dire bonne nuit, discrètement. Discrètement, tu parles. Pire que sa mère. En tout cas Sean ne la supportait plus et il ne savait vraiment pas comment le lui faire comprendre. Oh bien sûr il avait essayé les cris, les menaces. Et il pensait même en arriver à la violence. Comme avec McCoyle. Sauf que la blondinette ne s’était pas entichée de lui. A sa connaissance. Iris était une belle noire aux tresses endiablées. Grande et bien roulée, elle avait des formes généreuses. Incontestablement, elle savait plaire aux hommes. Sauf que Sean avait horreur des filles collantes. Et bavantes. Sean Erway avait horreur d’Iris O’Connor. Cette dernière ne paraissant pas avoir compris que le pseudo sourire de Sean voulait dire « casse toi », se colla contre le corps du jeune homme, susurrant à son oreille.

« J’ai perdu mon livre de potions, tu m’aides à le chercher ? »

Il y avait pas écrit hibou postal sur sa tête, si ? Le regard effaré qu’il lança à Iris ne suffit pas à la déstabiliser. Décidément cette fille était soit très courageuse, soit très bouchée. Reprenant bien vite son sang froid, le Serpentard repoussa férocement l’assaillante avant de prendre ses jambes à son cou. Bon, d’accord il ne dépassait pas le 2km/heure mais l’idée était là. Iris, elle, semblait être restée sur les fesses. D’ailleurs, c’était le cas de le dire. La brusque poussée de colère du jeune vert et argent l’avait fait tomber en plein sur son derrière. C’était méchant, mais Sean se dit qu’elle avait bien assez de graisse pour amortir le choc. Il partit sans un regard pour cette furie, sans se demander où ses pas le mèneraient. Ces derniers temps, il était plutôt songeur. Après avoir assisté au premier cours de « Divination » il se demandait s’il avait suivit la bonne voie. Il se savait assez incompétent en réflexion et sortilèges, mais sentait quand même que ce cours n’était pas vraiment la bonne manière de les développer. Par contre, il désapprouvait silencieusement les idées de Lavroff. Silencieusement car, beaucoup à Serpentard, n’étaient pas de cet avis et suivaient sans rien dire les rites de cette femme. Certains l’approuvaient même. Meya s’était rebellé, elle l’avait regretté. Et, même s’il l’avait regardé sans bouger, il n’aurait pas aimé être à sa place. Le courage n’était vraiment pas la meilleure qualité de Sean, vous l’avez sûrement remarqué.

Tout naturellement, il se dirigea vers l’extérieur du château. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait envie de prendre un bon bol d’air frais, sans quoi il allait exploser. Le temps était au beau fixe, contrairement aux jours précédents. Il faisait encore plutôt chaud pour un mois d’octobre et chacun en profitait du mieux qu’il pouvait. Les couples venaient montrer leur potentiel « hormones-en-chaleur » à tous. Et l’on pouvait admirer les langues se mélangeant à chaque changement de direction. Sean se surpris à regretter Iris. Une fille à ses côtés, c’était toujours utile. Non pas qu’il fut un jour tombé amoureux. Mais parce que tout cela était bon pour sa réputation. Un gars entouré de filles est toujours plus estimé qu’un mec seul, que tout le monde fuit. Et Sean n’avait guère envie de devenir le nouveau Dany en Puissance. A la simple pensée de ce guignol, il eu envie de remettre un coup de poing à Candy. Tout les Poufsouffle étaient des loosers quoiqu’on en dise. Finalement l’idée de faire demi-tour et d’aller retrouver Iris était tentante. Il n’aurait qu’à dire qu’il ne l’avait pas fait exprès, que c’était seulement pour marquer sa virilité ou une autre connerie du genre. Iris aimait beaucoup « sa virilité féline et véloce » comme elle aimait à dire. D’ailleurs elle le disait beaucoup trop à son goût. Les rumeurs laissent entendre qu’ils étaient ensemble, et Iris ne faisait rien pour les détromper, alors que ce n’était pas du tout le cas. Peut-être qu’elle pensait réellement que Sean Erway allait sortir avec elle. Cela faisait plus de … en fait il n’avait jamais tenu plus de trois jours avec la même fille. C’était effrayant à entendre, mais pour lui c’était un quotidien tout ce qu’il y avait de plus normal et banal.

Alors qu’il se trouvait plongé dans ses pensées, ses yeux furent happés par un corps qu’il connaissait bien. Meya Ryan, sa cavalière pour le premier bal de l’année. Ils n’avaient pas eu le temps de danser particulièrement longtemps mais la soirée avait quand même été signe de réjouissance. En effet voir Peggy Weel le visage remplit de furoncles tous plus laids les uns que les autres, cela valait tous les sacrifices du monde. Meya était allongée seule, sur l’herbe, près du lac. Avec un sourire, non pas celui Colgate mais un vrai sourire, il se dirigea vers elle. Meya était peut-être la seule fille pour laquelle il avait un tant soit peu d’estime. Et Sean Erway avoir de l’estime envers une fille, c’était vraiment dur à trouver. Oh non, ne vous y trompez pas. Ce n’était pas parce qu’il respectait Meya qu’il pensait qu’elle pouvait s’élever à son niveau ou à celui de James. Il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin. Ce n’était, et ce ne serait jamais, un homme. Néanmoins, un moment avec elle était un bon moment, et c’était toujours mieux que de rester seul. Doucement, sans bruit, il se plaça derrière elle. Lui donnant une petite claque sur l’épaule, comme une caresse, il espéra l’avoir surprise. C’était toujours bien de leur faire peur.

- Tu savais qu’en plus d’être très collante, Iris O’Connor a les fesses qui rebondissent ?

Avec un sourire innocent, pas trop non plus Meya n’y croirait pas, il attendit la réponse de la jeune fille.

La jeune fille avait vraiment bien fait de se rendre ici. Toujours les yeux fermés elle sentait le soleil la réchauffer. Pour une fois que le temps le permettait il fallait en profiter. Et surtout souffler un peu, oublier les cours. Autour la nature prenait vie, elle essayait de distinguer chacun des bruits qu’elle entendait. Puis elle se mit à penser. A penser à plein de choses qui lui était arrivée depuis son retour à l’école. La Gazette bien sûr mais pas que ça. Les cours la préoccupait elle avait des tas de choses à faire. Les BUSES quelle belle connerie en y repensant. Pourquoi il y avait un tel examen seulement cinq ans après l’entrée à l’école. Pourquoi n’en pas faire un terminal juste en septième année ? Enfin bref les examens la stressait un peu heureusement qu’elle savait se contrôler. Et puis elle était du genre à avoir des facilitées. Pas dans toutes les matières bien sûr mais dans une bonne partie quand même. Enfin quand on vient d’une famille de sorcier il y a beaucoup de chance d’être meilleure que ces Sang de Bourbe ou ces Traîtres à leur Sang. Meya avait grandit avec cette mentalité, un père critiquant les moldus, une mère lui avouant elle aussi que ces « gens » n’avaient pas leur place dans une école aussi prestigieuse que Lashlabask ou à l’intérieur du Ministère. Enfin ces détails n’étaient rien comparés à ce qui se passait à l’école. Depuis quelques temps de drôles de choses se passaient. La nouvelle professeur de Divination était comment dire folle… Meya n’en revenait d’avoir pu être aussi arrogante envers cette femme. Mais elle l’avait bien mérité. Seulement Meya l’avait payé. Et c’était vraiment effrayant. Sinon elle repensa à un quelqu’un ou plutôt quelque chose qu’elle avait vu il y a quelques jours lors d’une sortie nocturne, évidemment qui n’aurait pas du avoir lieu. Alors qu’elle rentrait tranquillement au château après avoir fait un tour dans la forêt interdite, histoire de se faire un peu peur, un individu sortit précipitamment du château recouvert d’une longue cape. Il était immense. Une fois dehors il gémissait et se semblait se diriger vers la forêt. Meya qui s’était cachée dans un buisson juste à côté de la porte d’entrée n’avait pas reconnu cette personne. Heureusement pour elle qu’il ne l’avait pas vu. Car sans le savoir elle venait d’échapper au regard de Wladimir Skeffington qui cette nuit là du se rendre dans la forêt interdite. Dans le ciel une magnifique pleine lune brillait et il subissait une fois de plus les inconvénients d’être un loup-garou. La jeune fille ne se doutait de rien et ne savait vraiment pas qui çà pouvait être. Dommage cela aurait sans doute pu faire un super article pour la Gazette.

Puis d’autres souvenirs lui revinrent en tête. Le bal de rentrée de cette année avait vraiment été très réussi du moins pour les Serpentard. Meya voyait encore Peggy Weel recouverte de furoncles., Dany se prendre un raclée par Sean et le nouveau concierge danser avec Heather. Tout ceci n’avait été qu’une partie de plaisir où les Serpentad avaient été les plus fort et Meya s’en réjouissait il fallait montrer à tous ces Bouffondors, Blaireaux et Piafs qui étaient le plus fort. Et Meya bien sûr c’était promis de faire de son mieux pour traumatiser tout ce petit monde avec l’aide de ses amis. Eliza, James, Heather, Sean… Tous apportaient quelque chose afin de martyriser les autres élèves. Et le pire c’est que ça marchait. En deux mois elle était devenue populaire. Beaucoup d’élèves baissaient les yeux quand il la croisait et cette réputation elle la devait à toutes les fonctions qu’elle possédait à l’école. Un nouveau léger coup de vent balaya doucement son visage faisant tourbillonner ses cheveux. Mais les soleil était toujours là. Elle n’avait pas ré ouvert les yeux depuis qu’ils s’étaient fermés. Elle était bien là. A pouvoir réfléchir sans devoir supporter le bruit et les cris des autres. Mais cette tranquillité fut brisée lorsque quelqu’un lui touchât l’épaule. Imbécile pensa-t-elle. Celui qui venait de lui faire ça allait le regretter.

« Hey !!! »

Meya ouvrit les yeux et lança un regard noir à l’individu qui venait de lui faire peur. C’est alors que ses yeux fixèrent une tête familière. Très bien connue même. C’était Sean Erway, son cavalier pour le bal. Enfin cavalier… Elle n’avait vraiment pas eu l’occasion de danser avec lui. Elle avait était un peu déçu d’ailleurs. Enfin heureusement pour lui Meya ne lui ferait aucune remarque sur la frayeur qu’il lui avait fait. Elle se redressa et s’assit à ses côtés.

- Tu savais qu’en plus d’être très collante, Iris O’Connor a les fesses qui rebondissent ?

Iris O’Connor. Cette idiote suivait Sean partout depuis quelques semaines, elle lui faisait des remarques débiles. Sean était peut être sorti avec elle, une de plus vous me direz. Mais là il avait fait fort, car Iris était comment dire ? Un pot de peinture ambulant fringuée comme une *BIP* (vous m’avez très bien compris XD). Meya détestait ce genre de fille, leur attitude était vraiment honteuse. Ok elle était joli, mais du genre débile on pouvait pas faire mieux, enfin peut être Dany. Bref voir Sean avec ce genre de fille agaçait tout particulièrement Meya. L’attitude de Sean n’améliorait pas les choses… Cela énervait Meya, y avait-il une pointe de jalousie de la part de la jeune fille, sans doute. Mais elle ne le montrait pas, elle trouvait dommage que Sean soit comme ça c’est tout. A vrai dire elle le trouvait très mignon et elle se demandait parfois ce qu’il pouvait bien penser d’elle, et le voir là à côté d’elle à cet instant la rendait assez heureuse. Cependant elle venait de percuter sur la deuxième partie de la phrase de Sean : Iris O’Connor a les fesses qui rebondissent ? Meya n’y comprenait rien. Sur le visage de la Serpentard un joli sourire apparût. Puis elle répondit :

« Iris ? Pfff de toute façon c’est une idiote. Mais dit moi comment fais tu pour sortir avec ce genre de fille. Tu mérites mieux tu ne crois pas ? »

Le truc c’est que pour Sean une fille était une fille, c’est à dire un objet qu’il gardait ou qu’il jetait suivant son envie. Donc dire qu’il méritait mieux si lui même ne savait pas choisir. Meya avait peut être eu tord de dire cette phrase. En tout cas ce qui était sûr c’est que le garçon en face d’elle savait abusé de son charme pour obtenir ce qu’il voulait, et très souvent il arrivait facilement à ses fins. Mais bon comme on dit « Les hommes charmeurs font du charme à tout le monde ». (N’est ce pas Sean XD).

Tandis que Meya se redressait, c’était en effet plus poli, il ne pouvait s’empêcher de la dévisager. De toute façon, il ne pouvait s’empêcher de dévisager chaque personne de son entourage, ou non, fille ou garçon. C’était un peu un tic, une manie, chez lui dont il n’arrivait pas à se débarrasser. Et puis il n’arrivait pas à s’en débarrasser. Cela gênait sûrement la plupart des gens d’ailleurs, mais c’était le genre de détails dont il n’avait rien à faire. Pour lui le physique d’une personne reflétait son caractère. Quel était cet écrivain moldu qui pensait la même chose ? Balzac peut-être. Prenons un exemple, au hasard, Heather Berkeley. Au hasard j’ai dit. Le teint clair, voir blafard, les cheveux bruns, longs, bouclés. Pour Sean elle avait tout d’une poupée en porcelaine. C’était le genre de fille qui était froide , très froide. Et puis elle faisait peur. Une poupée en porcelaine, c’est toujours très effrayant, le premier qui me contredis, il aura affaire à moi. Sean n’aimait pas vraiment Heather, et elle le lui rendait très bien d’ailleurs, mais il été obligé de la supporter. De un, James et elle étaient amis. Voir plus, il n’en savait strictement rien. Et de 2 sa famille était vraiment connue. Ses parents n’auraient guère apprécié qu’il se mette totalement à dos Heather Berkeley. C’était assez mal parti du reste. Sean dévisageait donc Meya, comme à son habitude. Il l’avait déjà fait des centaines de fois, mais ne s’en lassait pas. Elle avait quelque chose d’imposant, mais pas d’écrasant, en elle. Parfois, il se sentait comme un petit garçon prit en faute devant la jeune fille. Cela ne durait pas, Sean Erway honteux devant une fille ? Meya aimait faire les choses à sa façon et cela se voyait. Peut-être était-ce ses yeux décidés, où, son visage tout entier. De toute façon, Meya Ryan est et restera sûrement la seule fille respectée, à peu près, par Sean Erway. Si cela avait été un homme, elle aurait pu devenir son meilleur ami. Dommage, la vie est mal faite.

« Iris ? Pfff de toute façon c’est une idiote. Mais dit moi comment fais tu pour sortir avec ce genre de fille. Tu mérites mieux tu ne crois pas ? »

Iris, une idiote ? Sur ce coup, le jeune Serpentard était plus que d’accord. Par contre il ne voyait vraiment pas pourquoi il ne pourrait pas sortir avec elle. C’était une fille, une très belle fille. Et aucun argument ne pouvait rivaliser contre ce dernier. Iris avait beau n’avoir aucune personnalité, tant qu’elle n’échangeait pas sa paire de seins contre une autre, il pouvait à peu près tout supporter. La phrase de Meya le dérangeait tout de même un peu. D’abord, il ne sortait pas avec elle, enfin pas officiellement. Elle sortait peut-être avec lui, mais le contraire n’était pas vrai, vous saisissez ? Oh et puis, même si vous ne comprenez pas, ce n’est pas important. Cela ne le dérangeait pas vraiment que tout le monde croit qu’ils sortaient ensemble. On lui aurait prêté une liaison avec la sœur cachée de Dany, là, il aurait été vraiment en colère. Déjà que lors de la parution de la première gazette de l’année, Peggy Weel avait du trembler dans son lit. Il l’aurait tué, cette Bouffone. Lui ? Avec la blondinette cracheuse de la forêt ? Et puis quoi encore ? Elle aurait du dire qu’il avait trente enfants cachés du Père Noël, cela aurait été bien plus réaliste.
Toujours est-il qu’il ne comprenait vraiment pas où Meya voulait en venir. La réflexion n’était pas son point fort – Non Sean Erway n’est pas totalement débile non plus, merci – mais il décida de faire un petit effort. Il méritait mieux ? Effectivement, il y avait plus jolie qu’Iris, mais il en avait fait le tour. Et puis, une fille était une fille. A moins qu’elle ne soit …

- … Jalouse …. Par Merlin, mais tu es jalouse !

Cette brillante conclusion lui était venu à l’esprit après quelques secondes intenses de réflexion. Ainsi il se pouvait bien que la belle Meya soit quelque peu attirée par lui. Il n’avait jamais vraiment réfléchit à la question, mais après tout ce n’était vraiment pas étonnant. Le fait qu’il l’invite en tant que cavalière au bal, et en plus elle devait être la seule fille avec qui il était à peu près sympathique. Prenant place à côté d’elle, il s’allongea, les pieds croisés, comme à chaque fois. Le ciel était bleu, l’air encore assez chaud pour une fin de mois d’octobre. Il regarda une nouvelle fois Meya, l’air malicieux. Il ne savait pas vraiment si ce qu’il avançait était juste, et la phrase qu’il venait de dire n’était qu’une vanne, rien de plus.

- Cesse de me couver, maman. J’suis grand, tu sais.

Meya venait de s’asseoir à côté de Sean qui la dévisageait, si ce n’avait pas été la Serpentard en face de lui sans doute qu’il aurait eu une remarque désagréable mais Meya était habituée. Ce regard venant de Sean n’était vraiment qu’une chose sans importance puisqu’il agissait de la même façon avec tout le monde. Meya repensait à ce qu’elle avait dit et elle savait qu’elle n’aurait pas du dire ça. Enfin maintenant c’était fait et elle allait devoir assumer. Meya changea donc d’expression et le dévisagea à son tour, elle voulait savoir ce qu’il pensait de tout ça. Puis la vision d’Iris lui revint en tête, elle avait envie de frapper cette fille. Et ne comprenait toujours pas qu’un gars soit attiré par une fille sans cervelle. Bref il pouvait faire ce qu’il voulait mais bon le voir avec ce genre de fille agaçait Meya. Et elle même avait du mal à savoir pourquoi elle réagissait comme ça. D’habitude elle réfléchissait avant de dire quelque chose mais là elle agissait spontanément sans penser aux conséquences de ses actes. Le seul truc bizarre avec Sean c’est qu’il était différent avec Meya. Cela se voyait qu’il avait un peu plus d’estime pour elle que pour les autres filles pourquoi ? Elle ne comprenait pas non plus… C’est alors que :

- … Jalouse …. Par Merlin, mais tu es jalouse !

Hein ? Quoi ? Non ce n’était pas de la jalousie enfin un peu, peut être. Et puis merde elle avait quand même le droit de donner son avis. Ils étaient amis après tout, enfin amis… Avec Sean on ne pouvait jamais trop savoir, en tout cas Meya, elle, le considérait comme ça. Du coup elle voulait essayer de lui faire comprendre que sa façon d’être n’était pas quelque chose qu’elle appréciait. Mais bon voilà il la traitait de jalouse. Et bien il n’avait qu’à se démerder tout seul. Meya avait légèrement rougit après cette accusation. Sans doute parce qu’elle commençait à s’énerver, mais elle essayait tout de même de garder son calme. Elle jeta un regard noir assez bref à Sean histoire de lui faire comprendre qu’il fallait mieux qu’il la ferme. Le jeune homme s’allongea à côté de Meya croisant les pieds. Puis il regarda une nouvelle fois Meya avec un air blagueur puis ajouta :

- Cesse de me couver, maman. J’suis grand, tu sais.

Après tout Meya ne devait pas s’énerver cela ne ferait qu’accroître les propos de Sean. Elle ne répondit pas tout de suite. Elle s’allongea elle aussi et ferma les yeux un instant. Réfléchissant cette fois à ce qu’elle allait dire. Il fallait qu’elle prenne cette histoire avec amusement. Mais ce n’était pas simple. Elle rouvrit les yeux puis lui dit d’un ton calme :

« Arrêtes de déconner je ne suis pas jalouse. Je m’en fout totalement de ce qui se passe avec les autres filles. Et je ne te couve pas. »

Elle le regarda. Ce qu’elle venait de dire était un très gros mensonge. Et elle espérait quand même qu’il la croie. Mais ce n’était pas gagné. Elle avait fait une très belle erreur en se mêlant de ses histoires. Enfin, près tout c’était lui qui était venu lui parler de ça. S’il ne voulait pas qu’on lui fasse de réflexion il n’avait qu’à apprendre à se taire lui aussi. A croire qu’il le faisait exprès pour que Meya s’énerve. Mais il ne le fallait pas. Pourquoi il était venu lui dire ça sans un bonjour. Oui il aurait pu lui dire bonjour et pas lui sortir ces conneries. Meya n’arrivait pas à comprendre ça.

« Si tu ne veux pas qu’on te fasse des réflexions sur tes histoires tu n’as qu’à tout garder pour toi. Pourquoi tu m’en parles d’ailleurs. Tu crois que j’ai envie d’entendre ça ? »

Elle voulait juste savoir ça. Elle, ne lui racontait pas ce qu’elle faisait avec les autres gars. Enfin ce qui était sûr c’est qu’elle n’avait pas eu autant de petits amis que Sean. Elle était sorti avec un garçon durant sa quatrième année. Peu de monde avait été au courant de cette histoire qui de toute façon n’avait pas duré plus de cinq mois. Cet été elle avait rencontré un autre mais elle n’était resté avec lui que durant un mois. Et elle avait eu un petit copain lorsqu’elle était en troisième année mais elle n’était pas resté très longtemps avec lui aussi. Et tout ça elle le gardait pour elle, enfin Eliza avait été la seule personne mise au courant car après tout c’était sa meilleure amie. Sean lui n’était pas son meilleur ami à ce que qu’on sache. Meya commençait vraiment à s’énerver alors que Sean lui semblait simplement vouloir la taquiner un peu. Elle aurait du ne rien dire et bien prendre les phrases du jeune homme. Mais son caractère n’était vraiment pas du genre à bien prendre les choses.

« Est ce que je te parle de mes histoires moi ? Non ! Donc on arrête de me parler de ça c’est tout ! »

Elle avait dit ça d’un ton froid mais sans hausser la voix. Elle jeta encore un regard noir à Sean puis se mit à observer le ciel. Il était toujours magnifique, il n’y avait que quelques nuages qui venaient désordonner l’uniformité de cette belle couleur bleue. Mais cela ajoutait du charme à ce ciel. Le regarder calmait la jeune fille. Elle essayait de penser à autre chose. Cependant elle ne pouvait cesser de penser qu’elle y avait sans doute était un peu fort envers Sean. Ce qu’il était venu lui dire était normal pour lui, il était toujours comme ça. Et sans doute qu’il n’attendait pas une telle réaction de sa part. Mais Meya était comme ça, elle disait ce qu’elle pensait quitte à le regretter. Mais au moins maintenant il savait ce qu’elle pensait. Et elle espérait juste une chose c’est qu’il arrête de parler de ses conquêtes, car elle n’allait pas resté aussi calme plus longtemps.

» Sean
» Sean Erway
» Lever de soleil [PV: Sean]