Un soir d'orage [Candy =)]

Ayten. Seule au monde au sommet de la tour d’astronomie.

C’était un samedi soir. Pas de cours, donc, durant la journée. Dommage. Ayten aimait bien cela, les cours. Cela lui permettait de ne plus penser à ses problèmes, tout en faisant gagner des points à sa maison. Car, après tout, ce n’était pas pour rien qu’elle était à Serdaigle. Intelligente et calme, la bleue et bronze avait fait de ses études une priorité. C’était important les études. Pour son avenir. Plongée dans ses pensées, la jeune fille regardait d’un œil distrait par l’une des fenêtres. Cela aurait pu être lassant comme spectacle. Mais non, c’était reposant.

Oh. Un rouge-gorge. Léger, doux, il s’envolait vers les cieux sans se préoccuper des dizaines d’autres oiseaux qui suivaient le même chemin. Flottant doucement dans les airs, on aurait dit qu’il était libre. Libre de tous problèmes, sans aucun autre souci que d’atteindre le plafond. Il avait un but. Lui. Parfois Ayten aurait bien aimé être un oiseau. Cela devait être bien de voler. Voler vraiment. Elle devait avouer qu’être sur un balai, cela se rapprochait vaguement de la liberté. Vaguement. Parce qu’elle n’était pas libre d’aller là où elle le désirait. Et puis de toutes façons, lui aurait-on donné des ailes à la naissance à quoi cela lui aurait-il bien servit ? Elle était bien trop sage, trop obéissante pour oser contrer les désirs de ses parents. A regrets, Ayten soupira. Elle aurait bien aimé avoir une once de résistance en elle. Mais non. Dommage.

La faisant sursauter, la porte en fer grinça laissant le passage sur une autre personne. Elle n’avait pas été tranquille bien longtemps, dites donc. La jolie brune se retourna, se trouvant dorénavant face à une … blonde. Mwouais, c’était peut-être idiot mais la première chose qu’avait remarqué Ayten chez cette fille c’était sa couleur de cheveux. Faut dire que les cheveux blonds, elle ne s’y était pas vraiment habituée. Elle avait beau avoir quitté la Turquie il y a des années de cela, là bas toutes les filles étaient brunes aux yeux noirs. Elle y comprend. A part sa couleur de cheveux ? Elle était à Poufsouffle, dans la même année qu’Ayten. Poufsouffle. C’était normal que les deux jeunes filles n’avaient jamais parlé. D’ordinaire, Ayten évitait tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un Blaireau. Je vous passerez le paragraphe contenant toutes sortes d’arguments péjoratifs sur le pourquoi du comment les Poufsouffle ne sont pas fréquentables. D’abord cela serait très méchant, bien que réaliste, et j’ai vraiment la flemme. L’opinion d’Ayten sur cette fille était donc loin d’être favorable. Néanmoins, elle avait pour habitude de toujours laisser une chance à quelqu’un. Même à un Poufsouffle. Il y a toujours des exceptions qui confirment la règle n’est-ce pas ?

- C’est beau n’est-ce pas ?

Tout en se tournant vers le ciel constellé d’éclairs. C’est vrai que c’était beau. Loin de faiblir, l’orage s’était rapproché de Lashlabask. Pauvres oiseaux. Tentant de ne pas faiblir. La liberté n’est pas sans contraintes. Ayten venait de s’en apercevoir et pourtant cela lui faisait de plus en plus envie. Tout comme cet oiseau luttait pour ne pas perdre « pied » devant le vent, elle avait envie de lutter pour s’en sortir. Pouah. Elle était bien trop faible pour cela, à quoi cela lui servait de rêver ?

Regardant la jeune Poufsouffle droit dans les yeux, sans aucun signe d’agressivité, comme on aurait pu le penser, la jeune fille parla d’une voix douce et monotone :

- Tu es venu ici pour admirer l’orage ou bien … ?

Etudier la position des étoiles n'avait jamais rien eu d'extraordinaire, encore moins de passionnant. Après tout, savoir où se situait Mars par rapport à Venus n'avait aucune importance. Ce n'était pas vital. Pourtant Candy se dirigeait vers la plus haute tour du château, le pas léger, flottant presque. Son regard balayait le paysage au travers des nombreuses fenêtres des Poudlard; un ciel gris se peignait sur l'horizon. Un orage s'annonçait, mais Candy n'en resta pas moins imperturbable. Elle marchait toujours, comme si elle n'avait pas du but mais son subconscient savait pertinament là où il traînait la jeune fille. Encore un soupir et un regard, et la jaune et noir ravivait des pensées passées, des bons souvenirs qui restaient gravés. Ils avaient trouvé un refuge dans la mémoire de la Poufssouffle qui déambulant dans les couloirs, et ils avaient bien envie d'y rester.

Bien que les journées étaient à l'heure des trouvailles et retrouvailles, une lueur de tristesse se lisait sur le visage de Candy. Ce n'était certainement pas du à ses parents, elle avait été on ne peut plus heureuse de quitter son foyer. Comme il y avait quelques mois, elle s'amusait toujours, collait un sourire sur ses lèvres, était bien et irréprochable. Elle suivait les cours avec attention, notait tout ses devoirs, écrivait droit et sans ratures, s'était achetée une nouvelle plume pour sa sixième année à l'école, et avait pris la peine de lire le sommaire de quelques livres inscrit sur la liste des fournitures. Un livre de Miranda Fauconette par là, un autre de Norbert Dragonneau par ci...Et même, elle avait correctement coupé les pattes de scarabées avec une netteté jamais vue encore en cours de potion. Ses cheveux étaient parfaitement propre et lissée, sa chevelure blonde scintillait au soleil en même temps que son sourire. Elle s'habillait avec choix et simplicité, n'était ni extravagante, ni coincée.

Pourtant sous ce bohneur artificiel, quelque chose n'allait pas. La seule chose qui enchantait Candy en cet instat était d'avoir revue quelques amies proches. Il n'y avait plus que ça qui comptait. Ses pas la guidèrent naturellement vers la porte en fer de la tour d'astronomie. Avec un soupir de soulagement, elle s'engouffra dans la tour d'astronomie après avoir escaladé quelques escaliers de pierre froide. Elle pensait y trouver là un peu de calme et de sérénité pour exposer ses idées noires à plat, et pourtant l'attendait ici une autre fille de sixième année. Candy la connaissait parfaitement de vue, et avait ouïe dire qu'Ayten...enfin, qu'Ayten de Serdaigle n'aimait pas vraiment les Poufssouffles. Candy n'avait aucun avis à prononcer sur cette intélorance, aussi fut-elle suprise du ton léger et monotome que lui accorda la bleu et bronze.

- C’est beau n’est-ce pas ?

Candy ne répondit pas, elle s'avança simplement et contempla le paysage grisâtre de ses yeux bleus. Oui, cela était beau. Un sourire s'afficha sur son visage, un sourire sincère et vrai comme la nature qui l'entourait. Elle respectait et était totalement d'accord avec les propos d'Ayten.

- Tu es venu ici pour admirer l’orage ou bien … ?

- Ou bien rien. Je suis ici parce que mes pas m'ont guidés. Je flâne, en quelque sorte. Mais c'est aussi un joli spectacle à admirer, dit-elle en éclipsant son visage d'un nouveau sourire.

Quelques secondes d'écoulèrent, mais elle paraissaient être des minutes. Bien sûr, Candy adorait ce paysage, et même si elle aurait préférée être seule - ce qui devait être aussi le cas d'Ayten - la présence de la Serdaigle ne la dérangeait pas. La jeune blonde n'avait pas envie de se confier, mais pourquoi pas de discuter un peu, puisque la bleu et bronze l'avait regardé sans une lueur d'agressivité. La joie et la bonne humeur de la jeune fille ne s'était pas dissipée, juste cachée derrière la véritable façade de Candy.

- J'adore cette couleur grisâtre du ciel. Je trouve ça magnifique.

Décidément cette fille était très énervante. Elle ne faisait rien pour se faire détester d’Ayten, ce qui ennuyait bien la jeune sorcière. Ne pas pouvoir la détestait parce que, pour l’instant, elle ne lui avait rien fait. Enfin. Cela faisait à peine deux minutes qu’elle se trouvait en sa présence. La jeune Poufsouffle avait tout le temps de faire une gaffe car, après tout, elle n’avait pas l’air de vouloir partir. Cessant de dévisager la blondinette, c’était absolument impoli comme comportement, Ayten se retourna vers la fenêtre. Un vent froid s’engouffra par une fente située juste devant elle. La jeune fille frissonna, se maudissant de ne pas avoir emporté sa cape. Vêtue du traditionnel uniforme de l’école, que toutes les jeunes filles portaient, en plus de sa cravate bleue aux armoiries de Serdaigle, elle n’allait pas faire long feu. Et pourtant, elle préférait mourir de froid plutôt que de partir avant la fin de l’orage. Pathétique. Risquer d’attraper froid rien que pour admirer des éclairs jaunes sortis de nulle part. Si moi je le conçois, Ayten l’entêtée, n’allait sûrement pas s’en rendre compte. Boarf. Tant pis pour elle. Après avoir hoché distraitement la tête en écoutant, à moitié elle devait l’avouer, la réponse de la blondinette, Ayten se concentra un peu plus lorsque celle-ci rouvrit la bouche.

- J'adore cette couleur grisâtre du ciel. Je trouve ça magnifique.

Magnifique. Le mot était faible. Il aurait fallut en inventer de nouveaux pour décrire la beauté de ce qui se passait sous les yeux des deux jeunes sorcières. Pour la première fois depuis que l’autre fille était entrée, Ayten lui fit un sourire sincère. C’est fou ce qu’elle paraissait moins méchante lorsqu’elle souriait. Enfin, moins méchante. Ayten n’était pas méchante. C’était juste une façade, pour se protéger. Jamais elle n’aurait fait, consciemment, de mal à une tierce personne, Poufsouffle ou pas. Malheureusement peu de gens comprenait ceci. Quoique. Cela l’arrangeait en fait. Toujours est-il que ne pas répondre à une personne était très impoli. Seulement, elle ne voulait pas s’aventurer sur ce terrain là. Lorsqu’elle commençait à parler d’un sujet qu’elle aimait, on ne l’arrêtait plus. Là, si elle s’était écoutée, elle aurait commencé par parler du dégradé de couleur grise qu’offrait le ciel, après tout, Candy avait raison, c’était magnifique. Ensuite elle aurait enchainé sur les éclairs. Ah les éclairs. On aurait dit que toute la colère d’une seule et même personne était réunie dans un éclair. Beau et effrayant à la fois. Et ces couleurs. Blanches, jaunes. Et le vent. Le spectacle formé par le vent et les feuilles, voltigeant de tous côtés, comme dans un ballet aérien. Et les oiseaux, et les arbres pliant sous le poids du vent et … et … et … bon vous avez tous compris. Néanmoins, la Serdaigle réussit à calmer ses pulsions, et se contenta de répondre doucement :

- Il n’y a rien de plus beau …

Comme pour confirmer ses dires, un éclair retentit, faisant sursauter Ayten, qui ne s’y était pas vraiment attendue. Un peu gêné, elle rougit. L’avantage, lorsqu’on est métisse, c’est que lorsqu’on rougit, personne ne le remarque. Ainsi, Ayten paraissait sûre d’elle à chaque moment. Ce qui n’était pas vraiment vrai.
Depuis quelques minutes, c'est-à-dire depuis le moment où la Poufsouffle était entrée dans la pièce, quelque chose chiffonnait Ayten. Mis a part le fait qu’elle conversait avec une Blaireaute, bien entendu. C’était de ne pas souvenir du nom et du prénom de son interlocutrice. Elle avait beau avoir une mémoire assez développée pour les cours, les prénoms c’était autre chose. Quand à associer un prénom à une personne, c’était encore pire. Ce n’était pas une personne très physionomiste, notre petite Ayten. La jeune Serdaigle se tourna donc, une nouvelle fois, vers la blondinette. Elle se mordillait la lèvre, signe évident de contrariété chez elle. Cela ne lui plaisait pas de demander son prénom à une Poufsouffle. Pourtant, celle-ci n’avait pas été désagréable et, si elles étaient amenées à se revoir, il fallait qu’elle sache son prénom. Logique. Pourtant elle répugnait à la faire. Bon. A trois. 1…2… non, il devait bien y avoir un autre moyen. Pauvre Ayten. Elle ne savait pas vraiment que faire, et elle devait avoir vraiment l’air débile à ouvrir et refermer la bouche tel un poisson rouge. Bon. De toute façon, elle lui avait bien parlé non ? Elle pouvait bien lui demander son prénom après tout. Ce n’était pas la mort.

- Quel est ton prénom ?

Voilà. Comme ça c’était fait. Ayten se mit à fixer un point entre l’oreille et l’épaule de la jeune fille, ainsi elle croirait qu’elle la regardait vraiment. L’autre allait lui dire qu’elle s’appellait Candy, Ayten répondrait en lui disant son propre prénom et elles auraient une discussion intelligente entre deux personnes matures. Ou pas.

Comme elle s'en doutait, Ayten n'était pas une fille bavarde. Elle allait toujours droit au but, visait l'essentiel et le juste. Elle ne s'attardait jamais sur autre chose, et se dispensait de parler lorsqu'elle jugeait qu'on pouvait se passer de ses paroles. La Serdaigle hocha simplement la tête au son de la voix de Candy. Au son, car la jeune fille n'était pas certaine que Ayten prenait totalement conscience de ce qu'elle disait. Tant pis, après tout, cela mettait de l'ambiance. Ou presque.
Ayten frissona, et Candy avait presque envie de l'imiter. Le vent était là, et il le faisait savoir aux deux sorcières. Cependant, elle avait prévu un pull assez chaud, sous une veste de jean. Elle n'avait pas vraiment froid, mais les courants d'air la frappait au visage pendant que le ciel s'assombrissait encore. Candy comprenait parfaitement pourquoi la Serdaigle aimait rester ici, le spectacle était époustouflant. Bien que ses yeux ne pouvaient se détacher de la vue d'un ciel d'humeur massacrante, la jaune et noir n'était pas très rassurée. Elle n'avait pas vraiment peur de ceci ou cela, mais les caprices du ciel, de la mer et de la terre n'avait pas grand chose de rassurant. Toutes ces catastrophes météorologiques lui glaçaient le sang. Et si un jour un arbre s'abattait sur elle ? Si une tornade dévastait sa maison ? Si il se mettait à tomber des grêlons de la taille d'un oeuf de poule ? Non Candy, ça ne passe quand dans les films. Pas chez toi. Petite, elle avait le parfait souvenir qu'elle allait se réfugier dans la chambre de ses parents, au plus grand déplaisir de ceux-ci. Le bruit de l'orage l'avait toujours un peu effrayée, et la vue des éclairs à moitié aveuglée. Elle se cachait sous la couverture, pour ne plus que le ciel la voit et lui fasse subir sa mauvaise humeur. Elle avait déjà pleuré, aussi, une seule et unique fois, parce que son père et sa mère s'étaient vu contraint de fermer toutes les ouvertures de la maison à cause de la grêle qui tombait et de l'orage qui cognait. Alors, elle avait eu la consigne de se poster au milieu des escaliers en bois qui menait vers les chambres. En attendant que l'orage décide de s'en aller, avaient-ils dit.

- Il n’y a rien de plus beau …

Candy aurait bien répondu, mais quoi. Après tout, elles savaient à présent que les deux jeunes filles aimaient une et l'autre la beauté de l'orage, il était parfaitement inutile de la rappeler. Et puis, pas le temps. Eclair. Un sursaut pour Ayten, un recul pour Candy. Cette dernière osa un sourire à la jeune fille. D'ailleurs à part un léger sursaut, Auten semblait être parfaitement remise de ses émotions. Mais elle était quand même peut être un peu déstabilisée car elle ouvrit et referma la bouche plusieurs fois consécutives. Bah, peut être un tic.

- Quel est ton prénom ?

...Pour ça ? Elle avait mis tant de temps pour poser une telle question ? Une question existencielle, il fallait le préciser. Mais Candy ne se moqua pas, ce n'était pas son genre. Elle éprouvait plus de compassion que de pitié à Ayten. Après tout, ce n'était pas une jeune fille sociable de nature.

- Candy. Et toi ? Ayten, c'est ça ?.

Peut être que la Serdaigle allait être furieuse ou peut être surprise. Ou peut être s'en ficherait elle éperdumment. L'éclair fut bientôt suivi du bruit. Mais Candy avait grandi, elle n'avait plus peur.

Après l’éclair vint le bruit. Un bruit qu’Ayten affectionnait tout autant, sinon plus, que le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. On avait l’impression que quelqu’un, là haut, était furieux et le criait de toutes ses forces. C’était assez rassurant pour elle. Bizarre non ? Elle ne comprenait pas les gens qui en avaient peur. Comment quelque chose d’aussi beau pouvait faire peur ? Comment les gens pouvait-il en arriver à se cacher ou à fermer les yeux au lieu … d’admirer ? Elle n’aimait pas ses gens là. Mais il est vrai qu’Ayten n’était pas la tolérance même. Elle avait jugé la Poufsouffle sans la connaître, juste parce qu’elle abordait le blason jaune et noir. C’était assez nul comme comportement, il fallait l’avouer. Mais, après tout, elle n’y pouvait rien, c’était comme ça. Elle était ainsi dans ses tripes. Et c’était trop tard pour la changer. Néanmoins, elle ne voyait pas de problèmes au fait d’avoir une discutions avec la Blaireaute. Tant que cela ne se reproduisait pas et que cela n’allait pas plus loin. Lashlabask était grand. Il y avait peu de chances qu’elle recroise la Blaireaute. Quoique, elle était tellement chanceuse que … Candy elle s’appellait. Comme le sucre. Après tout, cela lui allait bien comme prénom. Elle avait les cheveux blonds, les yeux bleus et le teint blanc. Et son prénom préconisait une énorme naïveté, d’après Ayten. La panoplie parfaite du gentil petit ange. C’était dur de ne pas lever les yeux au ciel après cela. Mais la jeune Serdaigle avait encore assez de tact en elle pour se retenir. Surtout quand elle entendit que ladite Poufsouffle connaissait son prénom. Comment elle le savait ? Elle l’espionnait ? Fronçant les sourcils, Ayten lança, d’un ton ironique :

« Je suis si connue que cela dans cette école ? »

Il ne fallait pas rêver non plus. Elle n’avait pas la carrure des Meya Ryan et autres Peggy Weel qui se trouvaient être en haut de l’affiche. Joueuses de Quidditch, rédactrice de la Gazette, voir même Préfète, tout leur réussissait. Et en aucun cas Ayten n’aurait voulu être à leur place. Elle était bien, dans son petit coin. Personne ne la dérangeait, personne ne lui demandait rien et elle ne demandait rien à personne. Ce n’était pas interdit quand même ? Il existait encore des gens qui n’avaient rien à faire d’une popularité, éphémère le plus souvent, cela vous étonne ? Et puis, lorsqu’on avait réussit à happer ne serais-ce qu’un peu de pouvoir et de popularité, on le regrettait. C’était le cas de Weel. Son bal avait sans nul doute était gâché par un petit groupe de Serpentard. Ce n’était pas Ayten qui allait la plaindre, ce n’était pas son genre. Peggy n’avait qu’à pas écrire autant de rumeurs toutes plus burlesques que les autres sur ce même groupe de Serpentard. La jeune Serdaigle avait même cru voir qu’elle avait décrété qu’une Poufsouffle, elle ne savait plus son nom, et un Serpentard, Erway, avaient une liaison amoureuse torride. C’était idiot. Tout le monde savait que même un Serdaigle n’aurait pas voulu d’un blaireau, alors un Serpentard ? C’est fou ce que les gens commencent à se prendre au sérieux lorsqu’on leur en donne les moyens. Comme dit plus haut, Ayten n’était pas très tolérante, et elle jugeait tout a fait mérité ce qu’avait subit Weel. Elle payait les conséquences de ses actes, un point c’est tout.

Mais, après tout, ce n’était pas ses affaires, et Ayten n’en n’avait fichtrement rien à cirer. Elle pensait maintenant au moment où elle irait se coucher, se débarrassant ainsi de … Candy.

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