L'amitié, c'est de l'amour sans complications [Candy]

C'était comme ça, après tout. Il y avait toujours des bons et des mauvais côtés à tout, et cela Hazel le savait bien. Parfois les choix était difficile car on était vraiment déchiré entre ces deux côtés, parfois le choix était vite fait, et parfois on n'avait pas le choix, justement. Hazel était dans ce troisième cas: ce n'était pas un choix que de retourner à Lashlabaks après les vacances d'été mais une obligation...et c'était reparti pour une année d'études. Cela ne l'effrayait pas plus que ça, de toute façon elle vivait avec un tel détachement que rien ne la faisait paniquer. Une mauvais note, une punition? Tant pis. Personne n'était parfait. Une bonne note, des félicitations? Tant mieux. Mais il ne fallait pas exagérer.

Le brunette avait encore pleuré en faisant ses adieux à son frère ce matin là. Parce qu'il était sa seule famille et parce que sans lui elle ne serait pas là, Hazel vouait à Nicholas une admiration et un amour tendre sans bornes. Mais lui travaillait maintenant, il avait arrêté ses études pour ramener de l'argent et pourfaire vivre sa soeur et lui, et pour permettre justement à celle-ci de pouvoir ensuite aller à l'école. Cependant, il ya donc toujours un bon côté. Et là, ce bon côté avait des cheveux blonds, une petit bouille sympathique, un caractère adorable, et un nom: Candy. Là, sur ce petit sentier au milieu de la forêt où Hazel marchait lentement pour se rendre à Lashlabask, le simple nom de Candy faisait s'afficher sur ses lèvres le plus beau des sourire. Ses yeux bleus étaient tournés vers la terre, regardant les endroits où elle posait ses pieds, et elle n'entendait ni ne voyait ce qui l'entourait: elle pensait.

Alors que Hazel avait tout perdu, sa famille et ses repères, et qu'elle venait à Lashlabask seule et la mort dans l'âme -mais cela ne se voyait pas puisqu'elle cachait tout - Candy avait été pour elle un vrai rayon de soleil. Cela ne s'était pas fait tout de suite bien sûr mais au fur et à mesure les deux filles avaient appris à se connaître, en plus elles appartenaient toutes les deux à la même maison. Et puis étaient venues les après-midi à s'amuser dehors, les soirées à chuchoter jusqu'à pas d'heure dans leurs lits, les escpadades nocturnes dans le château, les cours ennuyeux ou pas, les peibes, les joies. Hazel avait mis un certain temps à expliquer à son amie d'où venait sa bizarrerie. Mais ce qui l'avait laissé prendre son temps c'est qu'elle sentait que Candy ne la jugeait pas, et était amie avec elle parce qu'elle l'appréciait tout simplement. A l'aide de phrases non achevées qu'elle utilisait beaucoup, de mots lâchés de-ci de-là la jeune fille avait réussi à tout expliquer à son amie: l'accident, son frère et elle qui en étaient rescapés, son amnésie et sa perte de repères. Elle ne s'y était pas apesantie mais elle voulait que Candy le sache, qu'elle comprenne pourquoi parfois elle ne comprenait pas tout ou qu'elle s'étonnait devant quelque chose qu'elle ne croyait avoir jamais vu. Enfait à Lashlabask Candy presque remplacé son frère, en tout cas Hazel se laissait guider par son amie et lui accordait toue sa confiance et bien sûr, toute son amitié.

Le château se profilait devant elle. Du même pas lent et désinvolte elle en gravit les marches, elle traversa les couloirs. Les élèves qui revenaient de vacances se bousculaient dans les couloirs. Certains de son année la saluait, elle répondait ou pas. Ce n'était pas méchant de sa part mais elle était tellement détachée de tout qu'elle ne voyait pas le besoin de saluer quelqu'un avec qui elle ne partageait presque rien, seulement une table de cours. Des groupes d'amis se retrouvaient en riant et s'apostrophant, elle les regarda étrangement. Elle n'aimait pas la vie en groupe, les effusions en public. Elle était trop seule dans sa tête pour cela.

Elle savait que Candy serait là, au bout de six ans d'études, elle savait que son amie arrivait toujours assez tôt les veilles de rentrée. Elle traversa la salle des Poufsouffles, accordant à peine un regard à la salle aux couleurs jaunes et noires, aux tableaux, et encore moins aux élèves. Elle monta les marches du dortoir, son sac sur l'épaule. Elle vit tout de suite son lit, dans un coin assez illuminé près de la fenêtre, et à côté, une jeune fille aux cheveux dorés. Elle balanca son sac sans plus attendre et se lanca vers elle:

-Candyyyy!!

Elle la serra furtivement dans ses bras. Elle n'était pas experte en effusions et rien que le geste qu'elle venait d'accomplir montrait combien elle était heureuse de revoir sa meilleure amie. Ses yeux brillaient et elle mourrait d'envie de passer des heures et des heures à parler des vacances, de tout, de rien.

-Pas la peine de te dire que tu m'as manqué...Heureusement que j'avais tes lettres. Je les recevais le matin mais j'attendais toujours pour les lire, après mon petit déjeuner je partais vite sur mon rocher et je les lisai en écoutant le bruit de la mer. J'avais vraiment l'impressoin d'être avec toi comme ça.
Alors, raconte-moi, comment tu vas?

Enfin, enfin, enfin ! Candy ne tenait plus en place, comme à son habitude. Cette fille là, la blondinette qui regarde paresseusement au travers de la fenêtre - oui, elle est blonde, et alors ? - était une croqueuse de vie à pleine dents. Elle aimait sourire, rire, courir, dormir, s'amuser et rêver...Cela en deviendrait presque puéril si la bonne humeur qui se lisait dans ses yeux bleus ne la rendait pas attachante. Candy n'avait pas peur du ridicule, l'avis des autres importait peu, elle n'avait aucune image à faire briller et elle ne l'avait jamais ternie. Sage, non, pas vraiment. Cancre non plus, intelligente n'était pas le bon adjectif, non, la jeune fille était un peu un mélange de tout les états et caractères que l'Homme pouvait adopter. A la fois gentille et autoritaire, hargneuse et impatiente. Candy avait la faculté de passer d'un état à l'autre, ce qui pouvait être une qualité comme une part insupportable de l'être qu'elle était. Lunatique, certainement. Mais ses amis les plus proches s'y étaient habitués, elle était ainsi et cela n'allait pas plus loin. On ne vous change pas une femme, on ne peut pas gommer un défaut ou rendre une personne prétentieuse tout à fait modeste du jour au lendemain. C'était encré dans la personne. Invariable. Mais intérieurement, personne ne savait. Si son coeur explosait intérieurement, ou si tout était aussi rose. Personne, sauf peut être une personne.

La jeune fille se leva soudainement du fauteuil moelleux sur lequel elle s'était installée dix minutes auparavant. Jetant quelques coup d'oeils furtifs par la fenêtre, elle n'avait plus qu'une idée en tête, revoir l'amie qui lui était si chère. Hazel, Hazel, Hazel, ce petit brin de jeune femme était son principal pilier. Leur amitiée, elle s'était développée et concue comme une fleur qui pousse au soleil. Au fur et à mesure des années, elles s'étaient rapprochées, elles avaient évoluée ensemble dans la même maison, étaient assises au même tables et avaient suivis sérieusement ou presque les mêmes cours, avaient leur secret bien à elles. Une amitié sans faille, élaborée sur des bases solides et indestructibles. Candy ne pouvait plus s'imaginer sans sa meilleure amie. Car des amis, elle en avait, et de toutes les maisons. L'année dernière, elle avait même réussi à sympathiser avec une verte et argent tout à fait commode. Comme quoi, les Serpentards n'étaient pas que des pourritures prétentieuses comme ce maudit garçon qu'elle avait croisé dans la forêt. Non, il y a toujours des exeptions qui confirment la règle.

Candy commença à faire les cents pas dans la salle commune peu bondée. Le soleil était au rendez-vous, et les parasseux jaunes et noirs étaient partis profiter des derniers rayons de soleil de l'année qui allait bientôt finir de s'écouler en même temps que le beau temps. Malheureusement. Il y avait quand même quelques bruyants groupes de jeunes qui jouaint aux Baveboules, s'échangeaient des cartes de Chocogrenouilles ou observaient en gloussant un jeune homme particulièrement bien batti qui lisait consciensieusement dans un coin de la salle commune. Au milieu de ce tas de Poufssouffles, il y avait Candy, nerveuse et impatiente. Les deux amies ne s'étaient pas clairement données rendez-vous, et elles s'en dispensaient toujours. Surtout en début d'année, elles savaient pertinament qu'elles se trouveraient mutuellement dans leur salle commune. Comme toujours. Alors, son cerveau lui ordonna de se rendre dans le dortoir des filles de sixième année. C'était tout simplement instinctif, et puis, puis elle s'éloignerait du gloussement incessant des groupies, plus elle se porterait mieux. Même

Un petit bout de femme brune fit son apparition, mais la jeune fille ne vit pas son amie tout de suite, concentrée sur ses deux pieds qui marchaient de long en large à travers l'acceuillant dortoir des filles aux couleurs du blason que les Poufssouffles portaient fièrement - ou pas - sur leur poitrine. Puis soudainement, son nom.

- Candyyyy!!

La concernée se retourna brutalement, esquissa un sourire avant de se précipiter sur son amie et de quitter la fenêtre près de laquelle elle s'était réfuguée en attendant l'instant faitidique. Leur étreinte fut de courte durée, comme à son habitude Hazel restait toujours distante. Mais c'était dans sa nature, et c'est parce qu'elle était si particulière et unique que la brune était sa meilleure amie. Tant de particularités qui faisait d'elle une personne exeptionnelle. La banane accrochée au visage de Candy ne la quittait plus, son coeur battait de bohneur et elle se pinçait la lèvre inférieure pour s'empêcher de verser quelques larmes de bohneur. Emotive ? Oui.

- Pas la peine de te dire que tu m'as manqué...Heureusement que j'avais tes lettres. Je les recevais le matin mais j'attendais toujours pour les lire, après mon petit déjeuner je partais vite sur mon rocher et je les lisai en écoutant le bruit de la mort. J'avais vraiment l'impressoin d'être avec toi comme ça.
Alors, raconte-moi, comment tu vas?

- Super, mais depuis que tu es arribée encore mieux ! J'ai cru que j'allais jamais te voir...J'ai pas passé des vacances exeptionnelles tu sais, comme d'habitude quoi...C'était pas des vacances de "ouf", si tu vois ce que je veux dire...

Et elle savait qu'Hazel comprenait parfaitement. Candy vivait à un rythme effrénée, mais sa vie en elle-même n'avait rien de passionant. Une vie normale, avec le poid lour de l'autorité parentale...Bien sûr, le rocher de son amie, c'était son refuge à elle, et le fait d'évoquer la lecture des lettres qu'elles s'étaient constamment écrites durant les deux mois de vacances lui arracha un nouveau sourire. Hazel lui avait terriblement manqué.

- Et toi, alors, comment vas-tu ? Nicholas se porte bien ?

Le frère d'Hazel était un garçon exeptionnel. Elle ne l'avait croisé que de rares fois, mais il avait parfaitement élevé sa petite soeur et constituait véritablement un modèle exemplaire.
Candy regarda plus attentivement sa meilleure amie. Elle s'embelissait au fur et à mesure des années malgré son passé pesant qui flottait autour d'elle.

- Super, mais depuis que tu es arribée encore mieux ! J'ai cru que j'allais jamais te voir...J'ai pas passé des vacances exeptionnelles tu sais, comme d'habitude quoi...C'était pas des vacances de "ouf", si tu vois ce que je veux dire...

Hazel regardait son amie d'un air absent qui était d'ailleurs presque toujours fixé sur son visage mais en réalité elle l'écoutait, et même passionément. Enfait quand on connaissait Candy comme elle la connaissait, on ne pouvait être insensible à ce sentiment de clarté et d'énergie qui émanait de la Poufsouffle, et c'était pour elle comme se dorer agréablement au soleil que d'écouter et d'observer la jeune fille blonde aux yeux pétillants. Elle sourit aux paroles de son amie. Enfin, elle crut sourire car c'était bien rare de voir les lèvres de Hazel dessiner un beau demi-cercle, peut être que les coins de sa bouche se soulevèrent légèrement.

-Oh oui, je vois...Le principal c'est que tu te sois reposée, et comment vont tes parents?

Elle savait bien ce que voulait dire Candy par "exceptionnelles"...des vacances habituelles, pas très originales mais au fond était-ce nécessaire? Elle profitait simplement de ses parents, de temps libre et de repos, bref en gros ce par quoi on définissait les vacances. Elle s'enquierra tout de même de savoir comment allaient les McCoyle, car bien évidemment elle connaissait ce couple sympathique et énergique, même un peu surmené, car elle avait eu plusieurs fois l'occasion de se rendre chez son amie. Elle les aimait bien car un peu comme leur fille ils rayonnaient, bien qu'il lui semblait qu'ils étaient beaucoup plus terre à terre qu'elle.

-Tu sais bien que moi c'est pareil, je n'ai pas trop bougé. J'ai...

Elle voulait raconter ses vacances, mais tout se mélangea d'un coup dans sa tête. Elle ne savait pas par quoi commencer, et puis en fait à part rêvasser, se promener, lire et réfléchir elle n'avait rien fait non plus d'extraordinaire, elle ne voyait finalement pas quoi dire d'intéressant. Involontairement elle oublia cette phrase qu'elle venait de commencer, cela lui arrivait fréquemment. Surtout depuis son accident. Elle se déconnectait de la réalité et partait bien loin de là, sans pour autant en perdre le fil. Et là elle n'oubliait pour rien au monde qu'elle était avec sa chère amie Candy qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps, et rien n'était plus important qu'elles deux.

- Et toi, alors, comment vas-tu ? Nicholas se porte bien ?

-Oui, il va très bien...il est très content car il a changé de travail, il aide maintenant un grand fabricant de balais de la région et il a des tâches beaucoup plus importantes! - sa voix restait basse et elle parlait avec peu d'intonations mais sa joie ressortait par d'autres choses, par l'éclat de ses yeux par exemple. - Et puis il a pu prendre des vacances pour passer des jours avec moi.

A la question "comment vas-tu", là elle hésita plus. Elle même ne le savait même pas, alors que répondre?

-Je ne sais pas. J'étais triste de quitter Nicholas ce matin et je n'avais pas envie de retourner à Lashlabask mais depuis que je t'ai retrouvée tout est différent! Enfait je me sens bien dans cet endroit seulement quand j'y suis, pas avant.

Et puis tout d'un coup elle se rappela d'un gros détail qu'elle avait omis:

-Mais, c'est vrai, tu es préfète cette année!!Je suis fière de toi. Ca te va à merveille. Je sais que tu n'en profiteras pas mais que tu sauras te faire respecter. J'en serai bien incapable...

Elle se rapprocha de Candy et lui attrapa la main, sans la serrer. Rien n'était plus agréable que de se sentir près de quelqu'un qui vous comprenait quand tout échappait aux autres et qui ne vous jugerait jamais.

-Tu sais quoi? J'ai hâte de recommencer le Quidditch...Je me sens encore plus d'attaque que les autres années!

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