Le vent glacial qui régnait en maître depuis à présent une semaine avait dissuadé la plupart des élèves d’aller faire un tour dehors, préférant rester bine au chaud dans la bibliothèque ou dans la salle commune à bavarder, finir un devoir en retard, lancer des rumeurs toutes plus stupides les unes que les autres. Dans la salle commune des Serdaigles, om un calme studieux régnait, une jeune fille de 17 ans, au longs cheveux blonds et à la peau pâle, regardait par la fenêtre, l’air morose. Quel temps pourri pensa-t-elle. Se retournant pour faire face à la cheminée, éteinte, elle poussa un long soupir de découragement. Tous ses devoirs étaient bouclés et elle n’avait pas envie de se rendre à la bibliothèque ni de lire, tranquillement assise dans un fauteuil. Une balade dans le château ? Mouais…non. Pas envie non plus. Finalement, elle monta rapidement dans son dortoir, attrapa une cape chaude qu’elle passa au-dessus de son uniforme et sortit de la salle commune. Elle avait décidé de sortir prendre l’air, peu importait le temps qui régnait dehors.
Elle poussa la porte lui permettant de se rendre à l’extérieur et sentit immédiatement la morsure du vent sur son visage. Avec un sourire amusé, elle se dit que dans moins d’une minute, elle allait avoir la peau rougit par le vent et elle finirais par ressembler à une tomate. Haussant les épaules, après tout il n’y avait personne avec elle, elle prit la direction du lac où, selon la rumeur, dormait un immense poulpe ou autre créature de ce genre et que si on s’approchait trop près, il nous attrapait avec ses tentacules et nous entraînais au fond du lac. Toutes sortes d’histoire, sur des étudiants ayant disparus ainsi, circulaient dans le château. Cela faisait bien rire la jeune demoiselle. Certes, que ce lac cache une créature étrange, c’était fort possible, mais que cette créature ait enlevé plusieurs étudiants…c’était totalement ridicule voyons ! Si cette histoire s’était révélée être exacte, l’école aurait fermé depuis longtemps, ou bien le directeur aurait été remplacé, ou encore le lac drainé. Mais l’école était toujours là, le directeur aussi et rien dans les annales d’Hogwart ne laissait supposer, qu’à un moment ou un autre, ce lac avait été vidé. Conclusion logique : la créature au fond de l’eau, si elle existait, n’attaquait pas les élèves. Point final, fin de la discussion et fin des rumeurs. Cela semblait tellement logique à la jeune Lylianne, qu’elle ne comprenait pas comment cette rumeur pouvait encore faire peur à des 4ème, 5ème, 6ème ou 7ème années. Encore, c’était compréhensible au niveau des trois premières années, influençables en inexpérimentés. Mais Blue pensait que dès passé l’étape des trois ans dans cette école, on se devait d’être un peu plus réfléchis et moins impressionnable. Enfin bon….ce n’était pas cette stupide histoire qui allait l’empêcher d’aller se poser près du lac, ce qu’elle fit d’un pas rapide, essayant, en vain, d’empêcher le vent de s’engouffrer dans les pans de sa cape qui volait autour d’elle et ne la réchauffait plus vraiment.
Lorsqu’elle arriva, enfin, au lieu recherché, elle imagina sa tête avec un sourire. Oh elle devait être belle, décoiffée, les cheveux sûrement emmêlés, le visage rougit et les yeux brillants. Il lui faudrait penser à repasser par son dortoir avant de se rendre au dîner, histoire de paraître un peu plus présentable. Remerciant celui qui avait eut l’idée d’installer un banc près du lac, sous un arbre, elle s’assit et laissa ses pensées vagabonder, se frottant les mains dans l’espoir de les réchauffer un peu. On aurait pu croire qu’elle était légèrement maso à vouloir sortir ainsi, par un temps pareil. Mais Blue aimait être seule par moment, avec pour seule compagnie, le vent qui hurlait. D’ailleurs, il hurlait tellement fort que Blue se demandait si quelqu’un l’entendrait si elle criait à son tour. Cette idée s’insinua dans son esprit tant et si bien que la jeune demoiselle finit par se lever. Face au vent, un sourire de gamine et les yeux brillants d’amusant, elle se mit face au vent et éleva la voix.
Eho !!! Y’a quelqu’un !!!!
Ok, c’était stupide et puérile, mais Lyli se fichait complètement de ce que quelqu’un qui passait par là pouvait penser d’elle. Elle éclata de rire, rire pratiquement étouffé par le bruit du vent, tout comme sa phrase précédent.