Lever de soleil [PV: Sean]

Peggy s’était levée à cinq heures du matin, aujourd’hui. Elle n’arrivait pas à dormir. Elle était encore toute excitée par cette année qui s’annonçait pleine d’aventures et d’activités intéressantes. En effet, cette année, était la cinquième pour Peggy Weel. Elle avait été nommée Préfète de sa maison, et capitaine de son équipe de Quidditch en plus d’attrapeuse, ce qu’elle avait été depuis son entrée à Lashlabask. Elle allait avoir beaucoup de choses à faire, mais ça ne l’inquiétait pas. C’était une élève ordonnée, elle saurait organisé son temps pour toute les activités. Du moins, elle l’espérait. Sans compter qu’en fin d’année elle avait les épreuves de BUSE à passer ! Les professeurs ne manquaient pas de leur mettre la pression en tout cas. Vos BUSE par ci vos BUSE par là….C’était à en vous décourager ! Ils en parlaient comme si c’était notre vie qui en dépendait ! Et Peggy, à par la DFCM et la Métamorphose, n’était pas vraiment passionnée par d’autre matières, qui l’ennuyaient plus que tout !

Elle se leva de son lit, et s’approcha de la fenêtre. Le soleil n’allait pas tarder à se lever, et vu qu’elle n’arriverait plus à s’endormir, autant aller au parc. Elle alla prendre une rapide douche, puis s’habilla. Elle choisit un jean et un pull en laine blanc qu’elle enfila rapidement. Prit sa baguette et la mit dans sa poche avant. Elle entreprit ensuite de brosser ses long cheveux noir et, après s’être regardé dans la glace et s’être trouvé assez jolie, descendit du dortoir des filles.

La Salle Commune des Gryffondors était vide, un peu normal. Elle avait été nettoyée et rangée pendant la nuit, et elle regretta de ne pas s’être levée plus tôt pour apercevoir les Elfes de maison, et discuter avec eux. Elle sortit de sa salle commune, et dévala les escaliers en courant jusqu’à arriver au Hall d’entrée. Elle ralentit le pas, et ouvrit la grande porte. Peggy grimaça, lorsqu’elle grinça, et une brise matinale vint lui caresser les joues. Elle sourit de plaisir. Elle adorait sentir le vent soufflait à ses oreilles, de bon matin. Cela la réveillait et la rendait de bonne humeur.

Le soleil avait commencé de se réveiller, et le ciel était rose orange, alors qu’il montait dans le ciel pour faire son apparition. Peggy regarda autour d’elle pour voir le meilleur endroit d’où elle profiterait le mieux de ce lever du jour. Le lac, apparut dans son champ de vision, s’étendant dans toute sa splendeur. Des rayons orangés s’y reflétaient. C’était magnifique ! Peggy courut jusqu’au lac pour ne pas perdre une seconde de ce merveilleux spectacle qui s’offrait à elle. Elle était seule, tout était calme à part les nombreux oiseaux, qui commençaient à chanter leur chanson du matin. Peggy s’assit au bord du lac. Ses cheveux volaient derrière elle, par le vent. Mais elle ne ressentait pas le froid qui la faisait frissonner, car un sentiment de bien être plus fort que tout venait la réchauffer.

Septembre commençait sur une note ensoleillée. Il ne devait pas être plus de cinq heures, peut-être cinq heures trente, et Sean Erway, sixième année dans la noble maison des Serpentard, se trouvait face au lac. Certains auraient pu croire qu’il admirait la beauté du paysage. A d’autres. A part son propre reflet dans le miroir, Sean n’admirait jamais rien. Non, s’il était là, c’est qu’il avait une raison bien particulière. Le jeune homme avait été pris d’une frénésie de travail la veille au soir. S’il daignait ouvrir un manuel, ce n’était que pour rattraper son retard et s’assurer au moins la moyenne. Il n’était pas comme ses Serdaigles qui travaillent comme des machines, et qui crient haut et fort leur incompréhension lorsqu’ils récoltent un dix-sept alors que lui pensait avoir atteint le nirvana avec un treize. Un livre de métamorphose dans les mains, le jeune homme s’entrainait avec rage à lancer des sorts d’un niveau bien plus haut que le sien. Lorsqu’un des premières années de sa maison se retrouva saignant comme un rosbif, ses camarades lui conseillèrent gentiment d’aller prendre l’air. Il avait beau être plus de minuit, Sean avait préféré suivre le conseil des vert et argent avant d’en blesser réellement un. C’est ainsi qu’il avait erré dans le château quelques temps, avant de se retrouver dans le parc, face au lac. Il n’avait pas dormit de la nuit, plongé dans ses pensées, pas toujours rose et catholiques, il faut l’avouer. Alors que le soleil se levait, sur un fond orangé, le jeune homme, tombant de fatigue sans vouloir se l’avouer, s’était dit que c’était sûrement mieux de rentrer dans son dortoir.

S’étirant de tout son long, pour défroisser ses muscles, le jeune homme s’apprêtait à se lever, lorsque quelque chose surpris son regard, l’intriguant. Une jeune fille, métissée, courant. Il fallait l’avouer, elle était plutôt bien fait, et jolie de visage. Mais courir ainsi … c’était assez ridicule. Les gens ne se rendent pas compte du spectacle qu’ils offrent parfois. Un seul moment, surpris par une tierce personne, et s’en était finit, chacun se rendait compte de la nunucherie qui habitait une personne. Et tout le monde étant un peu comme ceci, il fallait prendre garde à ne pas se faire voir dans ses moments. Sean y était arrivé parfaitement depuis six ans. Il fallait dire aussi, que c’était rare, très rare même, de le voir se laisser aller. Le Serpentard fit quelque pas, son visage abordant un sourire narquois. A présent il n’avait plus du tout envie de dormir. Une jeune fille aux courbes généreuses et avec un visage pareil ne méritait pas de rester toute seule. Heureusement le Sieur Sean allait la sauver d’un ennui mortel. Surtout, qu’en ce moment, il n’avait aucune petite amie. Cela faisait déjà quelques jours, et monsieur commençait à se lasser. Pourtant c’était lui, comme toujours, qui en avait eut marre de … comment est-ce qu’elle s’appellait déjà ? Impossible de s’en rappeler. Sean était comme cela, il jouait avec les filles, les prenant, les jetant au fil de ses envies. Cette fille il ne lui avait jamais parlé. Ce qui était normal. Pas de la même maison, ni de la même année. Elle était en cinquième, si sa mémoire ne lui jouait pas des tours, et lui en sixième. A Gryffondor, peut-être. Oui, c’était bien cela. Cinquième année, Gryffondor. Une proie parfaite. Le vert et argent ne s’embarrassait pas de ses histoires de rivalités entre maison. Une fille était une fille après tout. Lorsqu’il se retrouva à quelques mètres de la jeune Gryffondor, Sean passa une main dans ses cheveux, et expira un bon coup. Ce n’était pas par timidité, bien au contraire, c’était seulement un petit rituel convenue lorsqu’il s’apprêtait à parler à une fille. Cela marchait ensuite à tous les coups.

Aller encore quelques pas. Sean s’assit doucement à côté de la Gryffondor, puis, prenant une voix grave et suave, il attaqua.

« Qu’est-ce qu’une jeune fille, aussi jolie que toi, fait toute seule ici ? »

Peggy était assise au bord du lac, les yeux rivés sur le levé du jour. Il faisait encore nuit, mais plus pour longtemps. Le ciel était orangé à l’Est et bleu foncé de l’autre coté. C’était un magnifique spectacle. Les oiseaux chantaient, les créatures du lac avaient commencés à remuer, mais le collège était toujours aussi silencieux. Cela faisait du bien à Peggy d’être seule, un instant, sans tous ses premières années qui venaient lui poser des questions sans arrêt. Elle pouvait respirer l’air frai, tout en pensant à sa magnifique année qu’elle allait passer.

Plusieurs questions défilées dans sa tête. Allait-elle réussir son année, et l'épreuve des BUSE ? Allait-elle pouvoir gérer autant de responsabilité ? Allait-elle faire gagner la coupe de Quidditch à son équipe ? Allait-elle enfin trouver un petit-ami ? Et d’autres encore, se bousculaient dans sa tête pour tenter de trouver une réponse. Mais comment savoir ? Il suffisait de vivre !

Peggy, dans une intense réflexion se passa à plusieurs reprises la main dans les cheveux. Quelque chose d’habituel lorsqu’elle pensée ! Elle se croyait seule, à cette heure plus que matinal, dans le parc, mais elle se trompé ! En effet, un garçon, qu’elle n’avait pas aperçut, vint s’asseoir à ses cotés et lui dit d’une voix, avec plusieurs arrières pensées :

« Qu’est-ce qu’une jeune fille, aussi jolie que toi, fait toute seule ici ? »

Peggy, se croyant seule, se retourna d’un seul coup pour voir qui lui avait adressé la parole. Elle aperçut un garçon, assez séduisant, qui la regardait un sourire aux lèvres. Qui était ce garçon ? En tout cas il n’était pas de sa maison c’était clair. Et pas de la même année non plus. Soudain, elle se souvint de plusieurs choses, et sut exactement l’identité de la personne en face d’elle. Et non, ce n’était pas le prince charmant ! Pour en avoir entendu parler de nombreuses fois, c’était le cas ! Et c’était rarement autre chose que des pleintes et des larmes versées par des filles de son âge ou plus grande d’une année. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire, elle comprit la raison de la présence de ce garçon. Elle regarda le lac et dit :

« Sean Erway, c’est bien ça ? Sixième année à Serpentard. Et bien, pour répondre à ta question, une jeune fille comme moi, n’a pas besoin de justifier sa présence à un garçon comme toi. Ne t’inquiète surtout pas pour moi, ajouta-t-elle sur un ton ironique. Ou peut-être croyais-tu voir en moi, une victime parfaite ? »

Elle le regarda dans les yeux. Il était beau, c’était certain, et les filles se laissaient souvent tomber dans ses filets. Mais, elle le connaissait trop bien pour savoir à quoi s’attendre, et rester sur ses gardes. Peut-être, si elle n’avait pas autant entendu de choses à son sujet, qu’elle aurait été moins sur la défensive.

Urmph. Cela n’allait pas être aussi facile que ce que le jeune homme pensait. Sa réputation de tombeur le poursuivrait toujours. Tant pis. Soit il allait falloir ruser, soit il abandonnait. Sauf que Sean Luke Erway n’abandonnait jamais rien. Donc, il allait falloir qu’il ruse. La ruse n’était pas une des qualités principale que se devait de posséder un Serpentard ? Une fille comme elle ? Parce ce qu’elle se croyait trop bien pour Sean ? Bon, d’accord, c’était peut-être le cas. Mais jamais Sean n’aurait avoué qu’il n’était qu’un débauché. Il avait sa fierté tout de même. Un garçon comme lui ? Beau, intelligent, sûr de lui, en clair : parfait ? C’était cela qu’elle voulait dire ? Bien sur que non mais Sean se plaisait à y penser. Malgré tout, curieux, il lui demanda ce qu’elle entendait par là :

- Un garçon comme moi ? C'est-à-dire ?

La jeune fille avait tout intérêt à bien choisir ses mots pour répondre. Si elle vexait Sean, ce qui arrivait très vite, bien plus vite que la moyenne avec lui, elle s’en mordrait sûrement les doigts. Et Merlin sait que Sean pouvait être violent quand il s’y mettait. Même avec une fille. Regardant la jolie Gryffondor avec un sourire ironique, le jeune homme attendit sa réponse. Mais elle n’en n’avait pas finit avec lui. Ainsi elle pensait qu’il la regardait comme une victime ? Une sorte de coyote qui voit de la chair fraiche sur le sol et qui n’en fait qu’une bouchée. C’était effectivement à peu près cela. Bigre ! En ce moment il n’avait vraiment pas de chance. Tantôt il tombait sur une fille à moitié folle qui lui crachait dessus et voilà maintenant qu’il se retrouvait face à une fille avec un peu plus de jugeote que les autres. Les affaires étaient en baisse en ce moment … si cela continuait il allait perdre sa réputation de tombeur.

Qu’est-ce qui leur prenaient aux filles cette année ? Soit il était devenu aussi malchanceux que Donald, soit elles s’étaient toutes fait greffer un cerveau. La première solution était la bonne, sûrement. Une fille avec un cerveau. N’importe quoi vraiment. Une fille était destinée à faire plaisir aux garçons. Pas de cette façons petits cochons, je vous vois déjà venir ! Une fille était toujours belle, sentait bon, et prenait plaisir à marcher au bras d’un garçon comme Sean. Et rien d’autre. Une fille ne devait pas se mettre à penser, où irait le monde après, je vous le demande ?

- Qu’est-ce que tu vas t’imaginer ? Une victime ? Toi ? N’importe quoi.

Acquiesçant un sourire plus que convaincant, qui aurait presque parut vrai si ses yeux ne lançaient pas des éclairs, le jeune homme détourna la tête. Intérieurement il bouillonnait, mais extérieurement tous auraient pu le croire parfaitement calme. C’était une de ses qualités, si on peut appeler cela une qualité, que de ne pas montrer de trop ses émotions. Cela lui permettait de mentir effrontément, de se sortir des pires situations, bref c’était bien pratique.

Puis il se souvint que la rouge et or connaissait son prénom. Normal, tous le connaissait. Par contre lui, ne savait son prénom. Normal. C’était aux autres de savoir comment il s’appellait pas le contraire. Plus par politesse que par envie de le savoir réellement, Sean demanda :

- Puis-je savoir à qui ai-je l’honneur ?

« Un garçon comme moi ? C'est-à-dire ? »

Peggy n’avait pas réellement eu d’arrière pensée en disant cela. Simplement elle estimait qu’elle n’avait pas à se justifier à un Serpentard, qui de plus elle ne connaissait que par sa mauvaise réputation auprès des filles. Elle le regarda dans les yeux. Il semblait extrêmement calme, mais le ton de sa voix était légèrement, comment dire, moins suave. Elle était mêlée de menace et de colère, mais cela se ressentait à peine. Sauf que Peggy avait le don de ressentir les sentiments simplement par la voix, qu’elle soit chargée d’émotion ou non. Elle savait que Sean n’hésiterait pas à lui faire regretter si elle se permettait de blesser son amour propre. Peggy n’avait pas peur de se garçon, après tout, elle était à Gryffondor, la maison des courageux ! Mais elle ne voulait simplement pas avoir à se battre de bon matin, alors qu’elle croyait être tranquille à une heure pareille de la matinée. Elle savait toute fois, qu’en magie, elle avait de grande chance de le battre, ne connaissant pas ses capacités intellectuelles, elle se savait de grande chance de l’emporter. Mais, si par malheur elle commettait une erreur, il risquait de la frapper, et là devant un garçon comme lui, elle n’avait aucune chance, à par fuir, ce qu’elle ne ferait jamais !

« Ce que je veut dire, c’est je n’ai aucune raison valable de te dire ce que je fais ici. Et que tu te fiche certainement de le savoir, alors pourquoi te le dire ? »

Elle regarda à nouveau le lac, espérant qu’il s’en irait chercher une autre fille. Peggy était certes une jolie fille, que beaucoup de garçon appréciaient, elle n’était pas la seule. Lashlabask regorgé de très belles filles. Mais, elle finit par chassé l’idée qu’il renonce aussi facilement. Connaissant le vert et argent il risquait d’avoir tourné autour de la moitié des filles du collège, et en cherché sans cesse de nouvelles !
Comme elle l’avait comprit, Sean n’esquissa pas le moindre geste pour se lever, et il poursuivit :

« Qu’est-ce que tu vas t’imaginer ? Une victime ? Toi ? N’importe quoi. »

Peggy ne put s’empêcher de sourire. Ce moquait-il d’elle ? Elle le regarda à nouveau, il affichait un sourire plus que convainquant, ce qui eu pour effet de déstabiliser légèrement la Gryffondor. Mais elle se reprit aussitôt, il était surement doué pour se genre de choses. Et les éclairs que lancés ses yeux, finirent par convaincre Peggy qu’il ne pensait pas un mot de ce qu’il disait. Ce devait être horrible d’avoir à faire à quelqu’un comme lui.

Finalement il dit, comme si de rien était :

« Puis-je savoir à qui ai-je l’honneur ? »

Peggy entreprit de se présenter. Apparemment il comptait prendre son temps, alors, autant savoir à qui avoir l’affaire. Tout de même, elle se demanda si il demandait le nom de toute les filles qu’il l’abordait. Elle en douta. Lui, tout le monde le connaissait, c’était évident.

« Peggy Weel, cinquième année, à Gryffondor »

Ce garçon était vraiment très beau, et Peggy se surpris en train de penser, que c’était dommage qu’il ne soit pas plus attentionné et gentil. Il aurait fait un garçon parfait. Mais elle chassa cette idée, aussi vite qu’elle était venue.

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